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Quand et comment réclamer la TEOM au locataire ?

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Cette taxe, intégrée à la taxe foncière, finance le service public de collecte et de traitement des déchets. Elle est calculée sur la valeur locative cadastrale du logement et figure sur l’avis de taxe foncière. Le propriétaire la verse aux collectivités locales, mais peut en demander le remboursement au locataire, généralement lors de la révision annuelle des charges ou à la fin de la location, avec un justificatif.

Sommaire

Cette taxe, intégrée à la taxe foncière, finance le service public de collecte et de traitement des déchets. Elle est calculée sur la valeur locative cadastrale du logement et figure sur l’avis de taxe foncière. Le propriétaire la verse aux collectivités locales, mais peut en demander le remboursement au locataire, généralement lors de la révision annuelle des charges ou à la fin de la location, avec un justificatif.

La taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) est une charge récupérable que le propriétaire peut demander au locataire, à condition qu’elle soit incluse dans les charges locatives prévues au bail.

Le montant de la TEOM dépend du taux fixé par la collectivité et de la quantité de déchets produits. Bien qu’elle soit refacturée au locataire, cette taxe reste une obligation fiscale du propriétaire. Il est essentiel de bien comprendre ces modalités pour éviter tout litige.

Comprendre la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM)

Définition et objectif de la TEOM

La Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) est une taxe locale perçue par les collectivités territoriales afin de financer le service public dédié à l’enlèvement, au transport, au traitement et à l’élimination des déchets ménagers. Cette taxe concerne tous les propriétaires de propriétés bâties, peu importe leur usage, et figure directement sur l’avis de taxe foncière. Son principal objectif est de couvrir les frais liés à la gestion des déchets ménagers, garantissant ainsi un service efficace et continu au sein des communes ou intercommunalités.

Mais la TEOM ne se limite pas à un simple financement. Elle cherche également à promouvoir des comportements responsables et éco-citoyens. Par exemple, dans le cadre de dispositifs appelés « TEOM incitative », le montant peut varier en fonction de la quantité de déchets produits par le foyer, encourageant ainsi une réduction des déchets à la source.

Distinction entre taxe et redevance d’ordures ménagères

Il est essentiel de faire la distinction entre la TEOM et la Redevance d’Enlèvement des Ordures Ménagères (REOM). La TEOM est une taxe annexée à la taxe foncière et est payée par le propriétaire au service public de gestion des déchets. En revanche, la REOM est une redevance facturée directement aux usagers, calculée en fonction du service rendu ou de la quantité de déchets collectés. Autrement dit, la TEOM est liée à la fiscalité locale et s’applique obligatoirement aux propriétaires, tandis que la REOM repose sur un modèle de financement plus personnalisé avec une facturation directe.

Dans certaines communes, le financement de la collecte des déchets peut se faire soit par la TEOM, soit par la REOM, en fonction des choix opérés par la collectivité. Cette distinction est importante, car elle impacte directement la gestion locative. Par exemple, dans le cadre des charges locatives, le propriétaire doit récupérer le montant de la taxe d’ordures ménagères auprès du locataire, en fonction du mode de financement adopté.

Règles de répartition de la charge de la TEOM entre propriétaire et locataire

Responsabilité du paiement selon le statut de l’occupant

Le propriétaire est légalement tenu de régler la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) chaque année, car celle-ci est inscrite sur l’avis de taxe foncière à son nom. Cela reste valable même si le logement est occupé par un locataire. Toutefois, dans la majorité des cas, il peut intégrer cette dépense dans les charges locatives récupérables, à condition que le bail prévoie un système de charges au réel (provisions sur charges).

Dans le cas où un forfait de charges est appliqué, la TEOM est considérée comme incluse dans ce montant. Le propriétaire ne peut pas demander un supplément au locataire, sauf si une clause spécifique est prévue dans le contrat de location.

Le locataire, pour sa part, supporte la charge effective de la TEOM, mais uniquement selon les modalités définies dans le bail de location. Le propriétaire doit donc s’assurer que la clause relative aux charges reflète bien la réalité de la récupération de cette taxe.

Modalités de répercussion de la TEOM sur le locataire

La répercussion de la TEOM sur le locataire s’effectue généralement par le biais du régime des charges locatives récupérables. Le propriétaire inclut une provision mensuelle dans le loyer, qu’il ajuste chaque année lors de la régularisation des charges, sur présentation de l’avis de taxe foncière.

Le montant exact remboursé correspond à la part due au prorata de la durée d’occupation du logement par le locataire au cours de l’année fiscale.

Par exemple, si un locataire quitte le logement en cours d’année, il ne paiera que la quote-part de la TEOM correspondant à la période durant laquelle il a occupé le logement. Les frais de gestion ou d’établissement du rôle fiscal restent à la charge du propriétaire. Cette répartition au prorata temporis garantit une gestion équitable de la taxe entre le propriétaire et le locataire.

Quand et comment le propriétaire peut réclamer la TEOM au locataire

Identification du bon moment pour réclamer la TEOM

Le propriétaire peut réclamer la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) au locataire principalement lors de la régularisation annuelle des charges. Cela se fait après réception de l’avis de taxe foncière, généralement en fin d’année. Cette régularisation permet d’ajuster les provisions déjà versées par le locataire pour les charges locatives, en fonction du montant réel de la TEOM payé par le propriétaire. En cas de départ du locataire, le propriétaire dispose d’un délai de trois ans pour demander le remboursement. Cependant, il est conseillé d’agir rapidement afin d’éviter tout problème de recouvrement.

Si une différence est constatée entre les montants versés par le locataire et le montant réel de la taxe, la régularisation intervient soit en fin d’année, soit au moment du départ du locataire. Par ailleurs, selon les termes du bail, le propriétaire peut également réclamer la TEOM ponctuellement, en fournissant une copie de l’avis d’imposition, à condition que cette possibilité soit expressément prévue dans le contrat de location.

Justificatifs nécessaires et méthode de calcul

Pour réclamer la TEOM, le propriétaire doit fournir certains justificatifs au locataire. Le document principal est une copie de l’avis de taxe foncière, où figure le montant exact de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Il est également nécessaire de fournir une copie du bail, indiquant clairement que la TEOM est incluse dans les charges récupérables. Si le locataire n’a pas occupé le logement pendant toute l’année, le propriétaire devra fournir un décompte prorata temporis, détaillant la part due en fonction de la durée d’occupation.

La méthode de calcul repose sur plusieurs éléments : la valeur locative cadastrale du logement, le taux voté par la collectivité locale, et la période d’occupation réelle. Le propriétaire peut demander un paiement unique correspondant à la totalité de la TEOM due pour l’année, ou choisir de répartir cette somme dans les provisions mensuelles des charges, avec une régularisation annuelle.

Les droits et obligations des locataires concernant la TEOM

Vérification et contestation possibles par le locataire

Le locataire dispose du droit d’exiger du propriétaire la présentation des justificatifs relatifs au montant de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) qui lui est refacturée. À ce titre, il peut demander à consulter l’avis d’imposition de taxe foncière incluant la TEOM, ainsi que le détail du calcul des charges récupérables mentionnées dans le bail.

Cette transparence est indispensable pour s’assurer que le montant demandé respecte la réglementation en vigueur.

En cas de doute ou de contestation, le locataire a la possibilité de saisir la commission départementale de conciliation ou d’engager une procédure judiciaire pour contester un montant qu’il juge excessif ou non justifié. Toutefois, il est essentiel que cette contestation repose sur des éléments précis, tels que l’absence de clause dans le bail ou un calcul incorrect de la taxe.

Conséquences d’un non-paiement de la TEOM

Le non-paiement de la TEOM refacturée par le propriétaire est juridiquement assimilé à un impayé de charges locatives. Cela peut entraîner des conséquences sérieuses, notamment une mise en demeure par le bailleur, suivie éventuellement de procédures de recouvrement ou même d’expulsion en cas de défaut prolongé.

Pour éviter ces litiges coûteux et préjudiciables, il est impératif que le locataire règle cette charge dans les délais impartis. En outre, une communication claire avec le propriétaire sur ce sujet peut prévenir de nombreux malentendus et contribuer à une gestion locative plus sereine concernant la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.

Gérer les litiges relatifs à la TEOM

Prévention des conflits et communication efficace

Pour éviter tout litige autour de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), une communication claire et transparente entre le propriétaire et le locataire est indispensable. Il est vivement conseillé d’aborder dès la signature du bail les modalités de récupération de cette taxe, en précisant le montant estimé, les modalités de calcul et la fréquence de régularisation.

Tenir le locataire informé par écrit, via courriers ou emails, concernant les charges récupérables permet d’instaurer un climat de confiance et d’éviter les malentendus.

En complément, il est essentiel de conserver soigneusement tous les documents liés à la TEOM — avis d’imposition, justificatifs de paiement et bail. Ces pièces constituent une base solide en cas de désaccord et facilitent la résolution amiable des différends.

Enfin, la mise en place de bonnes pratiques de gestion des déchets, comme le tri sélectif, contribue à réduire les tensions en optimisant la gestion des charges liées aux ordures ménagères.

Solutions amiables et recours légaux en cas de désaccord

Lorsque malgré toutes les précautions, un conflit survient, il est préférable de privilégier la recherche d’une solution amiable. La médiation, par un tiers impartial tel qu’une association de consommateurs ou un service de médiation immobilière, est souvent efficace pour trouver un compromis satisfaisant pour les deux parties.

En dernier recours, si la contestation persiste, le locataire ou le propriétaire peut saisir la commission départementale de conciliation ou engager une procédure judiciaire. Dans ce cadre, les documents justificatifs soigneusement conservés deviennent des éléments importants pour défendre sa position.

Ce recours légal permet notamment de clarifier les obligations et de trancher sur la validité du montant de la TEOM réclamée ou contestée.

Conseils pratiques pour propriétaires et locataires

Pour les propriétaires : comment clarifier la question de la TEOM dès le bail

Pour éviter tout malentendu au sujet de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), il est essentiel que le propriétaire stipule clairement dans le bail que cette taxe est incluse dans les charges locatives. Une clause précise, indiquant par exemple que « les charges locatives comprennent la taxe d’enlèvement des ordures ménagères », permet d’encadrer la récupération de la TEOM auprès du locataire.

Il est également recommandé de détailler le mode de calcul, notamment le prorata temporis en cas d’occupation partielle de l’année, et de prévoir la régularisation annuelle des charges sur présentation de l’avis de taxe foncière. Enfin, fournir régulièrement les justificatifs nécessaires au locataire contribue à instaurer un climat de confiance et facilite la gestion locative.

Pour les locataires : comment s’informer et se protéger

Les locataires doivent s’assurer que le bail mentionne explicitement la TEOM dans les charges récupérables pour éviter tout litige. Ils disposent du droit de demander à tout moment au propriétaire une copie de l’avis de taxe foncière et du décompte des charges afin de vérifier le montant réclamé. En cas de doute, une communication ouverte avec le bailleur est recommandée pour clarifier la situation avant qu’un différend ne s’installe.

Par ailleurs, les locataires peuvent s’informer auprès de sources officielles ou d’associations de consommateurs sur leurs droits relatifs à la TEOM. Être vigilant quant au paiement des charges locatives et conserver tous les justificatifs reçus garantit une meilleure protection en cas de contestation.

Exonérations et réductions de la TEOM

Cas et conditions d’exonération ou de réduction

Certaines situations permettent d’être exempté partiellement ou totalement du paiement de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Parmi les principaux cas d’exonération figurent les biens situés dans des zones où le service de ramassage des déchets n’est pas assuré par la commune. Cela concerne, par exemple, les secteurs isolés ou les logements situés à plus de 500 mètres à pied du point de collecte, sans accès carrossable.

L’exonération peut également être envisagée si l’immeuble dispose d’une installation agréée pour l’élimination totale des déchets, ou si le bien est exonéré de taxe foncière sur les propriétés bâties. Cela inclut certains bâtiments affectés à un service public, des exploitations rurales inutilisées, ou des établissements d’enseignement, sous conditions spécifiques.

En outre, les locaux à usage industriel ou commercial soumis à une redevance spéciale, ainsi que les biens vacants (inoccupés entre deux baux), peuvent bénéficier d’une exonération partielle ou totale, selon la législation locale et la durée de vacance.

Procédures pour bénéficier d’une exonération

Pour obtenir une exonération ou une réduction de la TEOM, le propriétaire doit adresser une demande motivée à l’administration fiscale ou à la collectivité compétente. Cette demande doit être accompagnée de tous les justificatifs nécessaires. Ces documents peuvent inclure :

  • Une attestation de la commune confirmant l’absence de service de ramassage.
  • Un plan de situation du bien.
  • Des preuves d’élimination autonome des déchets.
  • L’avis d’exonération de taxe foncière, le cas échéant.

La décision d’exonération est prise au cas par cas, après examen du dossier, et n’est jamais automatique. Il est donc important de constituer un dossier complet et précis pour maximiser ses chances d’obtenir une décision favorable.

Évolution législative et perspectives sur la TEOM

Changements récents et impact sur propriétaires et locataires

Ces dernières années, la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) a subi plusieurs ajustements. Ces modifications sont principalement liées à la hausse des coûts de collecte et de traitement des déchets, en grande partie à cause de l’augmentation des prix de l’énergie et des carburants. En 2022, plus de 75 % des collectivités locales ont relevé le taux moyen de la TEOM, certaines hausses dépassant même les 10 %.

Ces évolutions se répercutent directement sur le montant de la taxe que les propriétaires doivent payer via leur avis de taxe foncière. Par conséquent, les locataires en subissent également les effets, puisque ce montant est refacturé dans le cadre des charges locatives.

En outre, les récentes réformes fiscales, notamment celles prévues dans la loi de finances 2025, pourraient impacter la gestion et la récupération de la TEOM. Cela concerne particulièrement les propriétaires en location meublée non professionnelle (LMNP). Ces changements exigent des bailleurs une gestion précise et transparente pour éviter tout litige avec leurs locataires, notamment en ce qui concerne la taxe des ordures ménagères.

Perspectives d’évolution de la taxe et conseils d’anticipation

Compte tenu des tendances actuelles, il est probable que la TEOM continue d’augmenter en raison des coûts croissants liés à la gestion des déchets et des politiques environnementales visant à réduire leur production. Certaines collectivités envisagent de mettre en place des systèmes incitatifs basés sur la quantité réelle de déchets produits. Cela pourrait aboutir à une TEOM plus modulée et équitable.

Pour se préparer à ces évolutions, il est fortement recommandé aux propriétaires et locataires de rester informés des décisions prises par leur collectivité locale, en particulier lors des débats budgétaires municipaux. Les bailleurs, quant à eux, devraient inclure dans leurs contrats de location des clauses flexibles permettant d’intégrer les variations des charges. Une communication transparente avec les locataires, accompagnée de justificatifs précis, est essentielle pour maintenir une relation de confiance.

Adopter ces bonnes pratiques simplifiera la gestion locative dans un contexte fiscal en constante évolution.

L’essentiel à retenir

La taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) représente une charge incontournable pour les propriétaires. Cependant, ceux-ci ont la possibilité de la refacturer aux locataires dans le cadre des charges locatives. Pour éviter tout litige ou malentendu, il est important de bien comprendre les règles de calcul, de répartition, ainsi que les modalités de régularisation associées.

Une communication claire entre locataires et bailleurs, ainsi que la conservation des justificatifs, sont des éléments clés pour une gestion sereine. Par ailleurs, restez vigilant face aux évolutions législatives et renseignez-vous sur les éventuelles possibilités d’exonération. Prenez les devants dès aujourd’hui : vérifiez votre bail et vos avis d’imposition pour gérer la TEOM de manière efficace et anticipée.

FAQ

Qui doit payer la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) dans un logement en location ?

La taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) est légalement due par le propriétaire, qui la règle avec la taxe foncière. Cependant, le propriétaire est en droit de la récupérer auprès du locataire, car cette charge est récupérable, même si elle n’est pas explicitement mentionnée dans le bail.

Comment la taxe d’ordures ménagères est-elle calculée pour un locataire ?

La taxe d’ordures ménagères pour un locataire est calculée sur la moitié de la valeur locative cadastrale du logement, multipliée par un taux fixé par la commune. Si le locataire quitte le logement en cours d’année, la taxe est due au prorata du nombre de jours d’occupation.

En général, le montant est récupéré par le propriétaire auprès du locataire.

Un locataire doit-il payer la taxe d’ordures ménagères en cas de départ en cours d’année ? Si oui, comment est calculée la somme due ?

Oui, le locataire doit payer la taxe d’ordures ménagères en cas de départ en cours d’année. La somme due est calculée en fonction du temps d’occupation. Ainsi, le locataire paie uniquement la part correspondant aux mois où il a occupé le logement. Par exemple, s’il quitte en septembre, il devra régler 9/12 de la taxe annuelle.

Est-ce que le propriétaire peut exiger des frais de gestion supplémentaires sur la taxe d’ordures ménagères ?

Non, le propriétaire ne peut pas demander des frais de gestion supplémentaires sur la taxe d’ordures ménagères (TEOM). Cette taxe inclut déjà des frais de gestion, généralement de 8 %, prélevés par l’État pour son recouvrement. Ces frais sont intégrés dans la taxe et ne peuvent être ajoutés par le propriétaire.

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Kevin Calatayud